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Camp de Drancy

LE CAMP HIER ET AUJOURD'HUI

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Le 20 août 1941, la police française a mené une rafle massive à Paris, au cours de laquelle plus de 4 000 Juifs, pour la plupart des étrangers ou des apatrides, ont été arrêtés. Les personnes arrêtées ont été internées à Drancy, marquant ainsi l'ouverture officielle du camp. Les conditions de vie étaient très difficiles en raison de la surpopulation, du manque de nourriture et des maladies, mais au début les conditions de détention n'étaient pas trop strictes. Les détenus ont essayé de s'organiser et de subvenir autant que possible aux besoins des personnes âgées et des nombreux enfants. Pendant un certain temps, ils ont également été autorisés à recevoir une aide extérieure et 800 Juifs ont été libérés en novembre 1941. Cependant, les actes d'intimidation et de brutalité ne manquent pas, comme le meurtre de 44 prisonniers en décembre 1941.  Bientôt, la seule sortie du camp fut les expulsions vers les camps de la mort en Pologne. Les premiers groupes de juifs sont transférés à Compiègne, d'où ils continueront vers les camps d'extermination. Depuis juin 1942, des transports sont organisés directement depuis Drancy: le premier transport direct avec 1000 personnes à bord part le 22 juin 1942 pour Auschwitz-Birkenau.

Le régime pénitentiaire est devenu plus dur et les conditions de vie dans le camp se sont rapidement détériorées. Une ferveur particulière était réservée à la recherche des juifs réfugiés dans le sud de la France et dans la région de Nice à partir de septembre 1943. Les Juifs capturés dans la région de Cuneo fuyant la France et emprisonnés dans le camp de concentration de Borgo San Dalmazzo arrivent également à Drancy.

Drancy a continué à fonctionner à plein régime même lorsqu'il était clair que la libération de Paris était maintenant imminente. Le dernier grand transport vers Auschwitz est parti le 31 juillet 1944, transportant 900 adultes et 400 enfants à bord. 800 détenus restent dans le camp. Trois jours plus tard, le 16 août 1944, les autorités allemandes de Drancy procédèrent à la destruction de tous les documents du camp.

Les bâtiments de l'ancien camp ont retrouvé leur fonction résidentielle d'origine après la guerre. En 1977, dans le jardin de la cour du complexe résidentiel, le mémorial de la déportation à Drancy a été inauguré en mémoire des Juifs français qui y étaient emprisonnés. Le monument comprend une série de sculptures monolithiques et un tronçon de voie sur lequel s'arrête un wagon de marchandises, parmi ceux utilisés pour les déportations. En 2012, un musée de l'Holocauste a été inauguré par le président français François Hollande dans la zone faisant face au monument et à l'entrée de l'ancien camp. Le Musée rassemble des documents et des illustrations sur la Shoah française. L'ensemble de la zone est entouré d'une triple barrière de barbelés, avec des tours de contrôle et une entrée principale avec un poste de garde. Le personnel est logé immédiatement à l'est de l'enceinte, dans cinq bâtiments à plusieurs étages, démolis après la guerre. Le corps principal, qui existe encore aujourd'hui, est constitué d'un bâtiment en forme de «U». Les deux bras du bâtiment clôturent une cour avec l'entrée de l'actuelle rue Jean Jaurès où se trouve une stèle commémorative.

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